L’oignon, ingrédient essentiel de la cuisine sénégalaise est devenue depuis quelques temps une denrée très rare et très chère dans les marchés, suscitant l’inquiétude chez les consommateurs , vendeurs et producteurs de la filière. 

C’est pourquoi , carrefourmediatv a rencontré le Secrétaire Général de l’organisation des paysans du Sénégal.

Badara SALL est revenu longuement sur la situation de l’oignon, les problèmes rencontrés et les solutions à apporter pour que le Sénégal atteigne l’autosuffisance en oignon et que pareille situation ne se reproduise.

Badara Sall a déploré l’absence de calendrier cultural du Sénégal par rapport à l’horticulture.
” La culture de l’oignon, c’est de janvier au mois de mai, tous les paysans du Sénégal cultivent l’oignon en même temps à partir de février” A t-il expliqué.
Le secrétaire général de l’organisation des paysans du Sénégal plaide pour l’installation de magasins de séchage et de stockage pour régler le problème.
Badara Sall n’est pas en phase avec l’état sur l’importation de l’oignon.
” On ne peut pas aller au delà de la consommation locale , c’est pourquoi on est pas d’accord avec les décisions prises par l’état par rapport à la filière oignon.Il ya une organisation qui peut fédérer l’ensemble des forces vives de l’agriculture, mais on nous snobe pour des intérêts personnels.Le Sénégal est autosuffisant pour le secteur horticole et ne doit pas importer de l’oignon, on est autosuffisant et l’oignon ne doit pas manquer pour qu’on importe 30 mille tonnes ” A t-il fait savoir.
Le secrétaire général de l’organisation des paysans du Sénégal n’a pas manquer de fustiger le comportement des industries agrobusiness comme la Scl , les Grands Domaines du Sénégal (GDS) , et Seneguindia , qui vendent le kilo d’oignon à 750 frs Cfa. Ce qui selon lui est anormal.
” Ces sociétés étrangères n’ont le droit de vendre que 20% de leur production sur le territoire national, les 80% sont destinés à l’exportation. Les revendeurs sont obligés de transporter le produit , ce qui influe sur le prix ” A t-il confié avant de demander à l’état du Sénégal de veiller sur ces sociétés étrangères qui vendent le kg d’oignon à un prix non conforme et non homologué et de prendre des mesures, en sanctionnant les fautifs par l’intermédiaire du contrôle des prix.
Il a rappelé que l’oignon est cultivé un peu partout au Sénégal à Touba , Kedougou , Diourbel , dans le Walo , à Potou , Léona et dans la zone des Niayes et que l’état du Sénégal doit les accompagner pour booster les coopératives.

” Sans les coopératives, rien ne va se développer au Sénégal. Les coopératives aident à éradiquer le manque d’oignon. Il est inadmissible que le sac d’oignon coûte 30000 frs et le kg 1500 frs” A t-il conclu.

Baye Diagne

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