Le vendredi dernier, le Dr. Babacar Niang, directeur de la clinique Suma Assistance, a soulevé les possibles conséquences graves d’une grève de la faim prolongée. Il a exprimé sa préoccupation quant aux risques associés à cette démarche. Ces inquiétudes font suite à la grève de la faim entamée par Ousmane Sonko, leader de l’ancien parti politique Pastef. Cette situation a conduit à son admission en unité de réanimation à l’hôpital Principal de Dakar le jeudi 17 août 2023.

“Si une personne s’abstient de manger mais continue à boire de l’eau, une grève de la faim peut durer jusqu’à 30 jours avant d’atteindre un stade grave”, a d’abord expliqué l’urgentiste sur Senegal7. Selon lui, étant donné qu’Ousmane Sonko a entamé sa grève de la faim depuis 18 jours, il pourrait être sujet à une hypoglycémie. “L’insuffisance rénale dont on parlait semble avoir disparu. Cela se produirait normalement lors d’une diète totale. Les reins se bloquent en moins de 24 heures en cas de jeûne complet, et au bout de trois jours, cela deviendrait définitif. Mais je pense que cela a été résolu”, a-t-il ajouté.

D’après le Dr Babacar Niang, après 30 jours de grève de la faim, les conséquences peuvent être très graves. « Au-delà de 30 jours, l’hypoglycémie peut avoir un impact sur le cerveau, car à chaque épisode, le gréviste perd connaissance. C’est un peu comme un ordinateur, lorsque l’on perd connaissance, le cerveau peut nécessiter du temps pour redémarrer (…). Il peut mettre du temps avant de récupérer. Il existe également ce que l’on appelle les réserves de vitamine B et de vitamine C. Les carences en vitamines B peuvent entraîner des problèmes cardiaques », a précisé le Dr Niang. Il a également ajouté que si la personne en grève de la faim ne se nourrit pas correctement, elle pourrait subir jusqu’à trois épisodes d’hypoglycémie par jour.

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