Bien que des spéculations circulent sur la possible candidature de Karim Wade à la prochaine présidentielle, ses partisans agissent comme s’ils étaient convaincus de sa présence à Dakar lorsque la campagne électorale débutera. Certains de ses proches affirment même que la date a été fixée, mais qu’elle ne sera pas révélée à l’avance pour maintenir le suspense.
En ce qui concerne la logistique, le comité d’accueil et le programme de son arrivée, tout a été planifié. Des proches de Karim Wade, s’exprimant sous couvert d’anonymat par crainte d’être exclus du cercle des proches, révèlent que dès son retour au Sénégal, sa première démarche consistera à emprunter l’Autoroute Ila Touba pour se rendre à la capitale de la Mouridiya. Il prévoit de faire un ziar auprès du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, accompagné de ses compagnons de voyage et de la délégation qui l’accueillera.
Bien qu’il sera difficile, au vu des circonstances, de rééditer l’exploit du retour de Abdoulaye Wade en 2000, le Pds compte néanmoins sur une sortie massive de ses partisans et du public pour participer à l’accueil.
Pour éviter de donner l’impression d’organiser un rassemblement, et d’essuyer des tirs de lacrymogènes, comme tant d’autres candidats, la délégation va voyager en toutes petites troupes et entrer dans la ville religieuse par plusieurs entrées, pour se retrouver devant la résidence du khalife et accompagner leur champion dans son ziar. Il s’agit, en effet, de démontrer également que le fils du Président Abdoulaye Wade a toujours l’affection de ses coreligionnaires mourides, à l’instar de son père, qui a fini par faire de Touba son bastion électoral.
L’arrivée de Karim Wade sonnera le début effectif de la campagne de ses partisans. Ses «frères», comme s’appellent les membres du Pds, ont vu arriver à Dakar, beaucoup d’argent, envoyé par Karim Wade. Ses militants parlent d’une «cagnotte impressionnante constituée pour battre campagne». La logistique ne serait pas non plus en reste. Une manière de dire que si le Pds ne se fait pas entendre, ce n’est pas du fait d’une quelconque impréparation matérielle. Reste à savoir quand son «lutteur» va entrer dans l’arène… politique !