L’ancien Premier ministre et candidat retenu à la prochaine présidentielle, dont le report jugé “illégal” par le Conseil constitutionnel vient d’être annulé, a exprimé son mécontentement en déclarant : “Il ne faut pas que l’arbre cache la forêt”. Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui s’est réjoui de la décision courageuse des sept sages, estime néanmoins qu’il ne peut y avoir d’élection si l’arbitre, en l’occurrence le Conseil constitutionnel, est accusé de corruption.
“Je tiens tout d’abord à féliciter le Conseil Constitutionnel qui a eu le courage, pour la première fois, de se déclarer compétent pour examiner une loi constitutionnelle et décider de son annulation. Il s’agit là d’une véritable révolution dans le domaine de la jurisprudence et du droit”, a-t-il confié lors d’une émission spéciale sur la Tfm.« Je demanderai aux 20 candidats de créer une crise dans la crise et de ne pas aller à l’élection…»
L’ancien homme de confiance du Président Sall, souligne que sur le principe, il est contre le report, mais, interroge-t-il, « peut-on aller en élection si le juge électoral est accusé de corruption ? ».
« Dans quel pays sommes-nous ? Si ces accusations sont vraies, il faut en tirer toutes les conséquences. Si ce n’est pas vrai également, il faut en tirer les conséquences. Ce dossier n’est même pas réglé, on dit tout monde -tête baissée- on va reprendre le processus », fulmine-t-il.

Mahammed Boun Abdallah Dionne lance un appel provocateur aux autres candidats. « Je demande aux 20 candidats de créer une crise dans la crise et de ne pas participer à l’élection dans ces conditions », déclare-t-il.

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