Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a profité du lancement de la journée nationale de nettoiement pour réclamer un audit des 60 milliards de francs CFA alloués au programme d’assainissement de 10 villes.
Ousmane Sonko a révélé un scandale lié à ce programme et a exigé un rapport détaillé. « Il nous faut un rapport détaillé de ce projet de l’ONAS. Rien n’a été fait à Dakar, Touba, et Saint-Louis. 60 milliards, ce n’est pas 60 francs », a-t-il déclaré.
En réponse, Mansour Faye a rappelé que ce programme avait été initié et lancé par le Président Macky Sall en mars 2017 à Louga. « Les travaux à Louga sont terminés, ainsi que dans plusieurs autres villes. Ce n’est pas le cas pour Saint-Louis, ni pour Pikine… » a-t-il affirmé.
Il a ajouté : « Je les invite à examiner ma gestion. Rien de négatif n’en sortira. Je suis serein et en paix avec ma conscience. Toutes les accusations sont fausses. La gestion des fonds Covid, c’est faux, comme toutes les autres accusations. Je défie quiconque de prouver le contraire. Rien ne peut m’accuser dans le cadre de ma gestion et de mes responsabilités étatiques ».
Mansour Faye a également déclaré : « Je ne pourrai aucunement faire l’objet de représailles ».
Pour rappel, l’État du Sénégal avait mis en place un important programme d’assainissement dans dix villes du pays : Dakar, Saint-Louis, Pikine, Louga, Rufisque, Tivaouane, Matam, Kaolack, et Tambacounda. D’un coût global de 60 milliards de francs CFA, ce programme visait à répondre concrètement à la problématique de l’assainissement au Sénégal.
Le programme prévoyait la construction d’un important réseau d’assainissement à Tivaouane, Touba, Matam, et Tambacounda, l’augmentation des infrastructures dans les villes de Dakar, Pikine, Saint-Louis, et Rufisque, la construction d’ouvrages autonomes, l’augmentation de la capacité de traitement des eaux usées à 14 000 m³, et la résolution des problèmes d’inondation à Kaolack et Touba.
Au terme de ce programme, plus de 400 000 personnes devaient avoir accès aux infrastructures d’assainissement et 300 000 devaient bénéficier de branchements sociaux à l’égout. Depuis son lancement en mars 2017 à Louga par l’ancien président Macky Sall, les travaux sont à l’arrêt.