Modification de l’article 87 de la Constitution : Selon Assane Samb, Nous avons frôlé une catastrophe institutionnelle grave

Finalement, la modification de l’article 87 de la Constitution n’aura pas lieu. L’article va rester en l’état. Ce qui veut dire que l’Assemblée nationale ne pourra être dissoute qu’après au moins deux années d’exercice.

Et c’est tant mieux ainsi. Parce que permettre au Président de la République de la dissoudre à tout moment serait un recul démocratique. Or, le Parlement est trop important pour que son existence dépende d’une façon aussi automatique à la volonté d’une seule personne. La séparation des pouvoirs est une norme démocratique à respecter et à consolider. Nous avons ainsi frôlé une catastrophe institutionnelle grave. Heureusement d’ailleurs que les autorités l’ont compris ainsi et ont décidé de procéder à cette reculade. Fort heureusement. Car, il faut savoir reculer quand il le faut.

Et c’est une preuve de grandeur. Rien ne sert de persister dans l’erreur. Savoir écouter son peuple est un signe très important de hauteur. Et Macky en quelques jours ne cesse d’étonner à ce propos.

Il lui reste cependant à continuer dans cette dynamique avec un dégel qui aura permis la libération de certains prisonniers notamment ceux qui sont des leaders politiques, des lanceurs d’alerte, des membres de la société civile, etc.

Le Sénégal rêve en effet de consolider cette période de paix, d’accalmie et d’aborder la prochaine échéance électorale dans le même climat. Et nous en avons le génie, les ressources et les moyens. Que chacun joue alors le jeu en privilégiant l’intérêt supérieur du pays.

ASSANE SAMBASSEMBLÉE NATIONALEL87