Les évêques de la conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap Vert et de la Guinée Bissau sont en conclave du 13 au 19 Novembre 2023 à Saint-Louis.
Au cours de cette assemblée générale où tous les provenants des sept (7) Diocèses de l’Afrique de l’Ouest , les questions de fraternité humaine et de paix dans la région ont été abordées.
La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mercredi 13 Novembre , en présence du deuxième adjoint au maire de Saint-Louis, en charge de la santé, de la protection sociale et du sport.
Lamine Ndiaye s’est dit honoré d’être devant d’éminents hommes de Dieu, à Saint-Louis, ville tricentenaire ou se cotoient la mer et le fleuve.
” Je suis venu représenter le maire Mansour Faye qui est absent du pays. Je magnifie le travail abattu par André Gueye qui collabore parfaitement avec les autorités locales.Je souhaite aux évêques un grand succès, la communauté catholique a toujours eu des relations fraternelles avec la commune. Nous serons toujours à côté de l’église “. A t-il déclaré.
Monseigneur André GUÉYE évêque de Thiés , administrateur apostolique et intérimaire du diocèse de Saint-Louis a fait savoir que cette rencontre se tient chaque année dans un des sept( 7 )diocèses précités .
” C’est une rencontre d’échanges, de concertations et de fraternité. La conférence épiscopale est une instance de réflexion sur la présence et l’activité de l’église dans nos pays respectifs.À Saint-Louis, l’église a un impact social dans les écoles, les dispensaires , la caritas , sans oublier l’aspect spirituel qui consiste à réconforter, éclairer et accompagner les chrétiens dans le vécu de leur foi et leurs relations avec Dieu ” A estimé l’homme d’église qui a ajouté que la conférence a un double objectif , d’abord se pencher sur le rôle des laïcs dans la société et dans l’église pour les exhorter à jouer leur partition , non seulement dans la vie de l’église, comme dans la marche de la société.
Monseigneur André GUÉYE a également abordé le phénomène de la migration irrégulière qui selon lui , est un fléau qui a connu ces derniers temps une recrudescence vertigineuse en Afrique.
Pour lui , des solutions doivent être trouvées à ce phénomène.
La conférence épiscopale va passer en revue d’autres problèmes internes à l’église et aux diocèses des différents pays participants.
L’administrateur apostolique du Diocèse de Saint-Louis a formulé des prières pour la paix au Sénégal , en Afrique et dans le monde.
Avec les élections présidentielles qui se profilent à l’horizon, il a appelé au calme et à la sérénité.
” La vie du pays ne se résume pas à des élections qui vont passer et le pays va continuer à exister , à vivre et à se développer.Chaque acteur constitue d’abord le bien supérieur de la nation qui est la paix la cohésion et l’unité.Il est possible d’être heureux dans son pays “. A t-il précisé avant de demander aux autorités qui ont le rôle de promouvoir la paix et le développement de prendre le problème à bras le corps .
” Les familles ont également un grand rôle à jouer en conscientisant les jeunes .On n’est pas plus heureux ailleurs que dans sa propre famille.Les difficultés ne manquent pas et obligent dès fois les jeunes à se soucier de leur avenir et à aller chercher plus de sécurité ailleurs. Ce qui est normal , mais nous appelons les jeunes à ne pas limiter la vie à la possession matérielle.
La vie et le bonheur ce sont l’affection, la sérénité l’épanouissement au sein des familles.
La migration est un fait naturel depuis la nuit des temps les gens vont et viennent
Les pays d’accueil doivent aussi respecter les droits des migrants et ne pas les traiter comme des bêtes de somme.
Il a rappelé le contenu de la lettre de la conférence épiscopale qui a fait un plaidoyer pour le respect des migrants en tant que personne humaine .
” La vie n’a pas de prix et la réussite économique et matérielle ne doit pas être sur la même balance que la vie humaine qui n’est pas que matérielle”. A t-il conclu.
Baye Diagne