Début de la fête de Tabaski douloureux dans la commune de Pété. Un véhicule de marque Mutsubishi a fait des tonneaux entre les villages de Bocké Dialloubé et Pété. Docteur Mamadou Ly âgé d’une quarantaine d’années et qui officiait au niveau de la région médicale de Matam a rendu l’âme sur le coup. Deux de ses frères qui étaient à bord ont été grièvement blessés. L’un atteint grièvement a été évacué au niveau e l’hôpital de Ourosssogui. L’autre est en train d’être pris en charge au niveau du centre de santé de Pété.
Venu célébrer sa fête de Tabaski dans son village, avec épouse et enfants, Dr Mamadou Baba Ly ne sera malheureusement pas avec les siens ce jeudi. Sa mort est la conséquence dramatique de la pénurie d’eau qui frappe le village de Pété. Dans cette commune, l’eau ne coule plus du robinet depuis plusieurs mois. Mais depuis un mois la situation est devenue pire. D’ailleurs Dr Mamadou Baba Ly, en compagnie de ses deux frères, se rendait à Bocké Dialloubé distant de Pété d’une douzaine de kilomètres à la recherche du liquide précieux. Il était avec ses derniers munis de plusieurs bidons d’eau. C’est de retour de Bocké où il avait fini de remplir ces bidons que le drame s’est s’est produit.
Venus à leur rescousse, les sapeurs pompiers de Pété trouveront sur les lieux du sinistre le corps sans vie du Dr Ly. Lequel sera évacué à la morgue du centre de santé. A rappeler qu’en ces temps de forte canicule, les populations de cette localité vivent le martyr. Pour trouver le liquide précieux, elles font plusieurs kilomètres, soit aux villages de Lougué, Bocké Dialloubé ou à Ngouye. Dans cette commune, les bidons de 20 litres sont vendus aux populations à 250 francs l’unité. La semaine dernière, c’est un élève de terminale au lycée de Pété qui avait perdu la vie. Lui et ses camarades étaient partis en excursion. Très remontées, les populations ont décidé d’organiser une marche pour protester contre le mutisme des autorités. Elle ne comprennent pas le silence du maire et de l’équipe municipale. Au centre de santé de Pété, c’est le Médecin du district et les malades qui qui lancent un Sos. Dans cette structure de santé, n’eut été la diligence des sapeurs-pompiers qui font tout pour les aider, ce serait la catastrophe. D’ailleurs, il arrive même que les réservoirs installés dans ce centre de santé soient vides à cause du manque d’eau dans la zone. Une situation intenable à quelques heures de la fête de l’aid el Kébir où les populations s’inquiètent de ne pouvoir avoir de l’eau pour faire à la cuisson de leur mouton.
Abou KANE