Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, a exprimé sa déception face aux 100 premiers jours de présidence de Bassirou Diomaye Faye. Sur iRadio, Diakhaté a critiqué le chef de l’État pour ne pas avoir abordé de manière adéquate les défis actuels du Sénégal et les stratégies pour les surmonter.

Selon lui, le président aurait dû profiter de cette occasion pour clarifier sa vision et les moyens de la réaliser, notamment en matière d’éducation, de santé, d’agriculture et d’économie. « Je m’attendais à ce qu’il s’adresse à la presse, donc au peuple sénégalais, pour nous dire où il veut conduire le pays et comment il compte y parvenir. Malheureusement, il a abordé de nombreux sujets, mais ce qui est fondamental, à mon avis, c’est qu’il aurait dû fixer un cap pour que les Sénégalais sachent ce qu’il envisage », a-t-il déclaré.

Il a également exprimé sa frustration concernant la relation entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale. Diakhaté a blâmé le chef de l’État pour avoir approuvé les comportements inappropriés de son Premier ministre Ousmane Sonko envers l’Assemblée nationale. Il a rappelé que la déclaration de politique générale doit être présentée devant l’Assemblée nationale, une institution constitutionnelle qui représente l’ensemble du peuple sénégalais.

« Non seulement il a adoubé les extravagances de son Premier ministre envers l’Assemblée nationale, mais il a également considéré une assemblée d’experts comme plus appropriée pour recevoir une déclaration de politique générale », a-t-il ajouté. Il a insisté sur le fait que les 165 députés représentent le peuple sénégalais et qu’aucune autre assemblée ne peut remplacer cette fonction constitutionnelle.

Diakhaté a conclu en exprimant son attente d’une direction claire et de moyens concrets pour atteindre les objectifs fixés, ainsi qu’un rappel à l’ordre du Premier ministre concernant son comportement envers l’Assemblée nationale.

À noter que d’autres réactions sont attendues dans l’après-midi avec la conférence de presse de l’Alliance pour la République (APR), où des éclaircissements supplémentaires pourraient être apportés.

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