Karim Wade et les candidats qu’ils désignent comme spoliés ont saisi la Cour Suprême pour contester le décret fixant la date de l’élection présidentielle au 24 mars. Alors que les candidats sont déjà en campagne, l’expert électoral Ndiaga Sylla s’interroge sur les possibles répercussions de ce recours.
“Quel intérêt et quelle légitimité ont-ils pour agir ? La Cour suprême peut-elle passer outre la plénitude de juridiction du Conseil constitutionnel et annuler un décret pris en application d’une décision de ce même Conseil, qui s’impose également aux autorités judiciaires, conformément à l’article 92 de la Constitution ?”, s’est interrogé Ndiaga Sylla.
En effet, l’article 92 de la Constitution dispose que “les décisions du Conseil constitutionnel ne peuvent faire l’objet d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics ainsi qu’à toutes les autorités administratives et judiciaires”.