L’Institut Polytechnique Panafricain (IPP) de Saint-Louis , en partenariat avec le Centre d’excellence en Mathématiques, informatique et TIC (CEA – Mitic) de l’UGB, Gaindé 2000 et Jokkolabs a organisé ce Samedi 19 Août , un Workshop sur le thème : Saint-Louis, hub régional de l’outsourcing digital – un vivier d’emplois pour les jeunes.
Une rencontre d’échange qui a pour objectif premier de trouver et mettre en place des éléments pour la formation de 1000 jeunes développeurs de la région nord pour leur insertion dans le monde du travail , grâce à des contrats de prestation en matière informatique.
Pour Docteur Mamadou Oumar DIA , Administrateur de l’institut Polytechnique Panafricain , et initiateur de cette rencontre , il s’agit de réunir des experts dans le domaine du digital pour trouver des voix innovantes et réalistes pour implanter à court terme dans la commune de Saint-Louis.
Selon le président de la commission Ntic et innovation de la commune de Saint-Louis , ce sont les problèmes sociétales recurrents qui motivent les jeunes à tenter l’émigration clandestine et l’installation d’autres troubles récurrents dans le pays .
” Ce sont les premières sécheresses liées à un problème de météo , et la raréfaction des ressources naturelles , combinées à la forte démographie qui sont la principale cause des problèmes de nos états.Mais , l’état du Sénégal a toujours essayé de chercher des voies et moyens pour promouvoir l’entreprenariat , avec la mise en place de structures de financement comme le fonds de promotion économique (FPE) , en son temps, de l’Anpej , du Fongip et de la Der pour promouvoir l’entreprenariat ” A t-il expliqué . Il a déclaré qu’il va falloir aller vers des ruptures paradigmatiques , en donnant l’exemple de l’Inde qui , dans le domaine du digital , arrive à capter environ 100 milliards de dollars par an , alors que toute l’Afrique réunie n’arrive pas à faire 1% de ce montant.
Docteur Mamadou Oumar Dia a assuré que l’idée est de voir comment implanter des centres de formation dans le domaine du digital à Saint-Louis . Une formation qui ne concerne pas seulement la population post bac .
“Sans le bac , les jeunes motivés à avoir certaines dispositions naturelles peuvent prétendre à cette formation et être développeurs en mesure de compétir avec n’importe quel acteur dans le monde .Nous sommes dans une ère complètement mondialisée, où les marchés sont décloisonnés.C’est celui qui a le savoir faire qui va avoir sa part de marché”.Précise t-il avant d’ajouter que Saint-Louis a une très longue tradition dans les métiers dédiés aux intellectuels,
” D’après les études réalisées par le professeur Ousmane Kane de l’université Harvard des États-Unis, l’une des premières écoles coraniques de Saint-Louis a vu le jour en 1037 et la première école primaire formelle francophone est également née à Saint-Louis avec l’instituteur Jean Dard.
Donc par rapport à cette longue tradition d’apprentissage, Saint-Louis répond parfaitement à cette écosystème cette longue culture pour capter ces nouvelles opportunités offertes aux jeune pour parvenir à changer les paradigmes qui sont jusqu’à présents et recréer de l’espoir de part et d’autre” A t-il conclu.