Ousmane Sonko exige son retour en prison malgré sa détérioration physique, affirme son avocat, maître Cire Cledor Ly. Bien que son état de santé soit critique, Sonko a insisté pour quitter l’hôpital principal de Dakar. Selon Me Ly, la santé de Sonko se détériore rapidement, et des inquiétudes sérieuses subsistent quant à son état.
L’avocat attribue la responsabilité de cette situation à l’État du Sénégal. Il estime que l’État a révélé son véritable caractère en montrant un mépris flagrant pour les lois et en violant les droits des citoyens, notamment en ne respectant pas les magistrats intègres. Il suggère que l’exécutif tente de saper l’autorité spirituelle envers les disciples, car les tentatives et interventions de cette autorité auprès du président n’ont, jusqu’à présent, produit aucun résultat positif.
« Point n’est besoin de polémiquer sur le comportement hors la loi de l’Etat du Sénégal qui s’est illustré avec son refus d’exécuter les décisions de justice (jugement de Ziguinchor dont le recours devant la Cour Suprême et les délais de Recours ne sont pas suspensifs, ordonnant la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales), refuse d’enrôler à nouveau le dossier Adji Rabi Sarr pour juger Ousmane Sonko en violation avec allégresse la loi », ajoute-t-il.
Me Ciré Clédor Ly estime que « seul Ousmane Sonko a eu à donner des résultats positifs au pouvoir spirituel, en écoutant et en satisfaisant ses demandes sans rien obtenir en retour ».
Il rappelle, par ailleurs, les péripéties vécus par son client ces dernières années : « L’homme politique qui a une alternative de gouvernance, a si enduré et souffert d’injustices, a encore foi au peuple Sénégalais qui aspire au changement et continue à subir une violence d’Etat, avec des arrestations arbitraires et des abus de qualifications juridiques qui ôtent au juge gardien des libertés, toute liberté d’appréciation et maîtrise de ses dossiers sur la détention provisoire ».
Maître Cire Cledor Ly attire l’attention sur le risque d’un réveil brutal en raison de la dégradation de la démocratie au Sénégal. Il souligne que la démocratie et l’État de droit étaient solidement établis, mais le machiavélisme, le cynisme et la manipulation de lois, associés à la trahison de la justice, ont gravement endommagé les institutions. Il met en garde contre la vanité intellectuelle et l’orgueil excessif, car un réveil brutal peut survenir inopinément.