Les débats ont été particulièrement animés entre Me El Hadji Diouf et le procureur lors de l’interrogatoire de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République.
L’affaire a pris une tournure houleuse lorsque Me El Hadji Diouf a affirmé que le délit d’offense au chef de l’État était une notion nouvelle dans le contexte judiciaire sénégalais. « Ces deux personnes ont été arrêtées simplement parce qu’il s’agit d’une tentative de faire taire tous ceux qui ont tenté ou comptent parler de l’homosexualité à l’avenir », a déclaré l’avocat, une affirmation qui a immédiatement provoqué une vive réaction du parquet.
Le procureur, se sentant directement visé par cette déclaration, a demandé à Me Diouf de retirer sa question. Cependant, l’avocat a répliqué en insistant que son propos ne concernait pas le parquet mais plutôt la manière dont cette affaire était gérée. Face à cette résistance, le représentant du ministère public a rappelé à l’avocat que le procureur s’était autosaisi de cette affaire, soulignant ainsi son autorité et sa légitimité à agir.